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2011

Hommage à mon ancien Président Delcourt

Au revoir cher Président,

Un soir, après s’être tranquillement endormi, il est passé de l’autre côté, dans cet au-delà incertain. Monde d’illusion et de rêve, de ses rêves, ceux que, malgré tous ses efforts, il n’a pas réussi à concrétiser (en particulier le rêve olympique qu’il avait initié et que ceux qui l’ont suivi n’ont pas réussit à mener à terme).

C’était le Président d’une fédération ou la démocratie était de mise, ou l’amitié était de rigueur ou le code du Bushido était la règle de conduite. Il était Le patron de l’équipe de France 1972, la première à avoir fait tomber la suprématie japonaise dans le domaine du Karaté.

Il a été Le fondateur et Le Président de l’Union Européenne, Le fondateur et Le Président de la Fédération Mondiale.

Je lui dois ma carrière en équipe de France et mes fonctions durant 20 ans au service de la fédération Française. J’ai été son Entraineur National, son Directeur Technique Adjoint, son responsable des grades et j’en passe.

En venant, ce vendredi 25 novembre, lui rendre un dernier hommage et lui souhaiter bon voyage pour cette destination inexplorée, l’absence de la plupart de ceux qui lui sont redevables, qui d’une présidence régionale, qui d’une fonction, qui d’un titre sportif, m’a étonnée et affectée. Quel manque de reconnaissance ! Ils auraient du être des centaines à se retrouver devant sa tombe la tête basse à le remercier pour son œuvre car l’organisation du karaté Français, européen et mondial c’est son œuvre.

Toute l’Equipe de France 1972 et tous les champions qui ont suivi auraient du être là.
L’hommage rendu n’était certainement pas à la hauteur de l’homme.

Cette fédération de Karaté n’existerait pas s’il n’y avait pas eu un Monsieur Jacques Delcourt pour la construire et lui donner son indépendance.

Ancien karatéka, parmi les premiers pratiquants français, il a, à partir de 2002, du pousser quelques soupirs de déception en assistant à l’évolution que les nouveaux dirigeants donnaient à notre art Martial. Alors que pour certain le karaté servait de faire valoir pour lui cela a été une passion jamais apaisée.

S’il était resté Président de cette fédération, j’aurais continué à œuvrer pour son développement et surtout pour celui de ce karaté traditionnel qu’il portait dans son cœur.

Aujourd’hui la FFK devrait porter un long deuil car elle a perdu son Père.
L’histoire de la FFKAMA en tant que Fédération de Karaté Do s’appelle DELCOURT et avec sa mort est morte son histoire.

Il est parfois difficile de trouver les vrais mots pour exprimer ses sentiments, aussi j’ai plagié les paroles d’une chanson de Serge Lama qui traduit ma pensée avec des mots tellement plus justes et d’une manière plus poétique que ce que j’aurais pu formuler.

« C’était mon Ami et c’était mon Maître
C’était mon maître et mon Ami
Dès que je l’ai vu apparaître
J’ai tout de suite su que ce serait lui
Lui qui allait m’apprendre à être
Ce que modestement je suis »

Mes sincères condoléances à sa femme et à sa fille, ne pleurez pas, il restera toujours présent et sa mémoire vivante dans le cœur de ses vrais amis.

Gilbert GRUSS (Champion du Monde 1972)

auteur : admin@art2com.lu

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